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Année : 2016

Débats du port 2006 - temps d’expérimentations urbaines...

Temps d’expérimentations urbaines et reconnaissance des qualités de l’existant

Comment revitaliser ce lieu portuaire fluvial ?

Les Débats du port 3 sont organisés par l’Association Ritacalfoul et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris – La Villette, avec l’appui du Centre National L’Abattoir de Chalon-sur-Saône, sur le site Aproport.
(Coordination : M. Xavier Juillot, enseignant plasticien à l’ENSAPLV)

Ce troisième séminaire de travail, consacré à l’étude du site du Port Nord de Chalon-sur-Saône et aux dispositifs d’expérimentations plastiques urbaines, aura lieu le vendredi 28 avril 2006. Il se déroulera dans la zone portuaire nord de Chalon au Bureau des Vérifications, sous le portique exactement.

Les débats du port 3 seront l’occasion de questionner à nouveau la singularité du lieu et de scénariser de possibles mouvements de ville. Investir les lieux, leur temporalité, pour rendre présent ce qui ne se voit pas, pour faire surgir des signes de tension, des prises de position, des lectures et des changements de perception d’espaces, des extensions de sens, des débordements, des re-positionnements. Au regard des contextes urbains et des contingences économiques, ce « chantier de réflexion » et d’interventions temporaires in situ sera un moyen de chercher encore des réponses, d’apporter des éléments capables de déclencher un dialogue, et de confronter les collectivités à des situations inhabituelles, d’enrichir l’imaginaire des lieux, de faire émerger les contradictions dans la production de nouvelles dynamiques d’espace.

Proposition de débats thématiques

1. Conceptions d’espaces publics portuaires et marges de manœuvre pour les pratiques artistiques, les expérimentations architecturales et paysagères  

Les arts contemporains et les arts de la rue en regard des projets de renouvellement urbain ; la temporalité des expérimentations et des poétiques scénographiques urbaines ; les relations à développer entre les domaines de l’art, de l’architecture, du paysage et de l’urbanisme ; les rythmes de réactivation urbaine, continuité ou rupture entre le chantier d’expérimentations plastiques développé sur le site du Port Nord et le concours d’idées d’architectes Europan 8 ; la création d’espaces évolutifs, les pratiques habitantes, les architectures non définitives, la gestion des risques de réalisation ; l’articulation entre des programmations pérennes et des pratiques éphémères, événementielles…
Les artistes qui agissent sur l’espace urbain participent à la transformation et à la conception même des espaces publics et du paysage des villes. En considérant l’importance des qualités de chaque matière d’un site industriel délaissé, en cherchant des possibilités d’existence et de résurgence des matériaux, ils génèrent dans le temps des réflexions, des débats et des re-positionnements sur la transformation urbaine du lieu. Les « restes » du monde industriel constituent en ce sens une immense « matériologie » (Dagognet). Travailler les matières d’un lieu, agir sur les éléments en présence, révèlent d’autres potentialités d’espace, d’autres manières d’être à l’espace, d’autres usages possibles du lieu. Comment associer, dans le processus d’évolution de nouveaux territoires, les expérimentations plastiques et les opérations urbaines liées à des contraintes de rentabilité ? Quels temps intermédiaires pour les pratiques artistiques de formes urbaines qui ne s’inscrivent pas simplement dans « une esthétique de la fonctionnalité » (Adorno) mais plutôt dans une recherche d’émergence de sens et de dynamique urbaine et culturelle ? Quels espaces publics concevoir en fronts de fleuve en lien ou non avec la mémoire des lieux industriels portuaires ?

2. Le fluvial, le patrimoine industriel en mouvement et les images de ville 

Le fluvial comme embrayeur d’imaginaire ; la création d’ambiances sonores urbaines et les déplacements doux le long de la Saône ; le « chant » des matériaux portuaires et la réactivation des machines (grues, portique) comme éléments d’une dynamique spatiale, voir architecturale du Port Nord ; la mobilité du portique, poétique scénographique, monumentale, en accompagnement des promenades vers la ville ou vers le fond naturel ; ligne potentiel de mouvement sur les quais du site portuaire et mémoires à l’œuvre ; impulsion de rythmes et création d’images à l’échelle de la ville.
Les fronts de fleuve urbains, longtemps délaissés ou sous-utilisés, deviennent aujourd’hui des nouveaux lieux de référence dans la ville, des espaces de convivialité, d’échanges, de rencontres. Les friches industrialo-portuaires situées à proximité des centres villes sont également des espaces convoités. Comment investir les quais des anciens sites industrialo-portuaires pour produire une nouvelle dynamique urbaine ? Pour « réintroduire le fleuve dans la ville » et dans les pratiques de ses habitants, des points d’ancrage, des pôles d’attraction sur les quais de la Saône doivent être mis en œuvre. Comment interroger le lieu portuaire et ses résonances, requalifier ses éléments pour re-valoriser l’image de la ville, pour créer un potentiel d’images en lien avec l’aménagement à venir d’un milieu habité ?