Le 27, 28, 29 novembre 2017 à Paris, Auditorium de l’Hôtel de Ville - 5, rue Lobau (75004)
À l’heure du développement du Grand Paris mais également de la transformation de la Capitale intra-muros (dynamique de végétalisation ; réaménagements des voies de circulation, de nombreuses places et des bords de la Seine...), à la lumière, entre autres, des Plans climat et biodiversité, ce colloque revient sur l’œuvre fondatrice d’Adolphe Alphand (1817-1891).
Après avoir débuté sa carrière à Bordeaux en 1840, Adolphe Alphand ingénieur diplômé de l’École Polytechnique et de l’École des Ponts et Chaussées est appelé en 1854 par Georges-Eugène Haussmann, pour participer aux travaux de transformation de Paris. Sous l’impulsion de l’empereur Napoléon III, et sous les ordres du Préfet de la Seine, il est nommé Directeur du nouveau service des « Promenades et plantations ». À ce poste avec son équipe de collaborateurs (composée d’ingénieurs, d’architectes, de paysagistes-horticulteurs, de jardiniers), il redessine les espaces verts et les voies de circulation de la capitale : réaménagement des bois de Boulogne et de Vincennes qui sont ouverts au public ; création des parcs des Buttes Chaumont et Montsouris et transformation du parc Monceau ; conception de squares qui aèrent les différents quartiers de Paris et développement des nouvelles voies publiques (profils, trottoirs, mobilier urbain) ombragées par de somptueux alignement d’arbres. En quelques décennies, la ville se tisse d’un maillage de verdure qui structure encore largement son paysage urbain présent. A la destitution d’Haussmann à la fin du Second Empire, Alphand continue le travail entrepris. Il est nommé en 1871 par la Troisième République Directeur général des travaux de Paris, poste qu’il occupe jusqu’à son décès et qu’il cumule aussi à partir de 1878 avec la direction des Eaux et égouts à la mort de Belgrand.
Au-delà du système paysager, des voiries, l’œuvre d’Alphand aura des répercussions sur de nombreux domaines : réglementation architecturale, prolongation du travail de Belgrand (eau urbaine et égouts) ; organisation des expositions universelles de 1867, 1878 et surtout 1889, constitution d’une école d’ingénieurs et de paysagistes urbanistes ayant rayonné dans le monde entier. L’ouvrage qu’il a dirigé, Les promenades de Paris, publié entre 1867 et 1873 constituera également un livre de référence pour des urbanistes du monde entier.
Organisé à l’occasion du 200e anniversaire de la naissance d’Adolphe Alphand, ce colloque se propose de réunir des historiens, des écologues, des paysagistes-concepteurs, des architectes et des urbanistes afin d’aborder son œuvre, sa réception et son héritage en regard du développement du Grand Paris et des villes du XXIe siècle.
Contact : alphand2017@gmail.com