Professeur émérite de l’Université de Paris 8, docteur en philosophie et lettres, discipline "Sciences de l’Homme et de la Société pour l’Architecture"
Littéraire et philosophe de formation, Philippe Nys poursuit, depuis plusieurs années, des enseignements ainsi que des recherches – historiques, esthétiques et théoriques – spécifiquement dirigées vers la question des paysages, les lieux de l’habiter, les « arts du lieu ». Plutôt que « arts in situ » ou « arts plastiques », l’expression « arts du lieu » permet d’envisager, dans un même horizon, au moyen d’une pensée critique et sans viser une quelconque unité mythique, des domaines de l’homme habituellement pensés et agis de manière séparée : arts et techniques, réflexion épistémologique sur les différents domaines des sciences de l’homme et des sociétés directement liés à des pratiques spécifiques qui ont acquis leur autonomie mais aussi, parfois, une trop grande spécialisation ou technicité (architecture, art des jardins, urbanisme, art public, arts in situ, aménagement du territoire) -, théories esthétiques, pratiques artistiques (sculpture, landart, art public, installations), question de l’image…
Ses recherches développent une herméneutique des « arts du lieu » d’un point de vue philosophique, esthétique et poïétique. En 1999, il a publié un premier ouvrage théorique centré sur l’art des jardins, Le jardin exploré, une herméneutique du lieu, volume I, aux Éditions de l’Imprimeur. Son deuxième volume, toujours en voie d’achèvement, envisage les fondements cosmo-plastiques des arts du lieu. Entretemps, il continue de mener différentes recherches sur le pittoresque moderne, le paysage à travers les productions littéraires, le tissage de lieux sillonnés de Bogota à Paris, passant par le Japon et revenant en Belgique.