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Année : 2009
Auteur :
Aubry, Pascal

Mots clés :

Initier à la reconnaissance paysagère

AUBRY Pascal, « Initier à la reconnaissance paysagère », in LAFFAGE Arnauld, NUSSAUME Yann (sous la dir.), De l’enseignement du paysage en architecture, Teaching Landscape with Architecture (ouvrage en français, anglais, chinois), éditions de la Villette, 2009, Paris, pp. 226-231

Résumé

La mise en avant du phénomène perceptif dans la reconnaissance des paysages par les populations met en évidence les subjectivités avec lesquelles nous inventons nos paysages, individuellement et collectivement. Le partage des subjectivités, la concertation et la média- tion culturelle doivent être présents aux différents moments de l’aménagement des territoires et des cadres de vie. Il apparaît indispensable pour ce faire de clarifier l’équivalence des mots et locutions qui nous permettent d’identifier des situations territoriales plus ou moins paysagères ou environnementales et de cerner ce qui pourrait être une subjectivité partagée entre l’Europe et la Chine. Pour « faire paysage », une représentation paysagère doit présenter : un territoire permettant un large champ de vision, une certaine profondeur de champ, un horizon physique ou culturel, des espaces où la nature tient la plus grande place, enfin, des qualités esthétiques. Des méthodes d’élaboration du projet de paysage ont été mises au point, qui reposent sur la reconnaissance paysagère, c’est-à- dire la révélation de motifs de paysage et de continuités paysagères ainsi que l’invention d’entités paysagères. Il faudrait pour cela que les formations au métier de paysagiste comportent à la fois des éléments relevant d’approches scientifiques biologiques et environnementales et des approches sensibles et artistiques.

Abstract

Studies of the role of perceptions in recognition of landscapes by local populations bring out the subjective dimension in our individual and collective invention of landscape. The sharing of subjective experience, discussion and cultural mediation are therefore necessary in the different phases of developing territories and human environments. To this end, it seems essential to clarify and establish the equivalence of the words and expressions that enable us to identify territorial situations with a greater or lesser landscape/environmental dimen- sion, and thus to began to define a subjectivity that might be shared between Europe and China. In order to “make a landscape”, the following are required : a broad field of vision, a certain depth of field, a physical or cultural horizon, spaces in which nature is predomi- nant, and, finally, aesthetic qualities. The methods that have been developed for elaborating landscape projects are based on the recognition of landscape, that is to say, the revelation of landscape motifs and continuities as well as the invention of landscape entities. For this to be possible, the training of landscape architects needs to integrate biological and envi- ronmental approaches at the same time as approaches based on artistic responses and sensibility.